∞ NOM : prewett. ∞ PRÉNOM : john. ∞ AGE : trente-deux ans. ∞ CAPACITÉ MAGIQUE : aucune qui soit connue de lui. ∞ MÉTIER : veilleur pour la garde du royaume, et premier héritier de sa maison. ∞ STATUT : veuf. ∞ NATURE DU SANG : pur. ∞ BAGUETTE : rigide, vingt-huit centimètres en bois de séquoia, et enveloppant un crin de sombral. ∞ ALLÉGEANCE : à l'honneur de son père, l'intégrité de sa famille et la pureté de son devoir. ∞ EPOUVANTARD : il y a du sang, tant de sang qui coule sur le doux visage de sa mère, agenouillée sur les corps déchiquetés de ses frères et sœurs qui reposent, eux-mêmes, sur leur blason. ∞ PATRONUS : un aigle botté. ∞ GROUPE : la pierre de résurrection.

∞ QUE PENSES-TU DES RELIQUES DE LA MORT ? : L'héritier Prewett se doit bien d'en respecter la puissance, mais il punit leur usage du mot crime. Il méprise l'avidité et la vanité des sorciers qui pourchassent leur pouvoir. Ce sont des armes, d'excellentes armes que John n'imagine - ne voudrait - entre les mains d'aucun homme. ∞ RECHERCHES-TU UNE RELIQUE EN PARTICULIER ? ET POURQUOI ? : En ce sens, il n'a aucunement l'ambition d'en posséder jamais. Il redoute la corruption, l'obsession, que peuvent exercer ces objets fascinants sur les esprits, même les plus alarmés. S'il devait les trouver, les ravir, ce ne serait que dans l'intention de les voir englouties par un temps, un espace, au-delà de toute portée. ∞ DE QUELLE FAMILLE SUZERAINE DÉPENDS-TU ? : John est d'une famille suzeraine, les Prewett. Il en est le premier héritier, l'appelé à régner à la mort de son père. Une charge que, d'ailleurs, il cèderait volontiers à son cadet. Pour preuve de sa défiance pour la gouvernance, il s'est fait Veilleur à travers tout le pays. Une obligation dont son père, Erwald Prewett, entend le défaire afin qu'il reprenne son rôle, premier, de protecteur des terres du west-midlands. ∞ QUEL EST TON AVIS SUR CETTE FAMILLE ? : John voue un profond respect à son nom, ainsi qu'à son père. Il vénère ce sorcier noble, capable, et juste. Tout ce qu'il sait de ce que doit être un homme, l'héritier le tient du régnant. Et il n'a pas moins d'indulgence pour sa mère, qu'il aime pour autant que mille hommes. Il sait le courage de ses frères, et la nature de ses sœurs. Il y a de l'honneur dans le sang des Prewett, et c'est encore l'absolue fierté de John. ∞ AS-TU ÉTUDIÉ A HOGWARTS ? : Il y a acquis, sous la protection de la fondatrice dont sa famille est elle-même descendante, les enseignements que ne pouvait lui inculquer un maître d'armes. John n'a jamais négligé ses études, mais il ne s'en souvient pas, contrairement à ses pairs, comme d'un souvenir merveilleux. Selon lui, il y a encore beaucoup trop de vérités qu'aucun livre ne peut apprendre à un homme. Ce savoir-là, il dit l'avoir obtenu de la guerre et du sang. ∞ APRÈS LA DERNIÈRE ATTAQUE ET LA MORT D'UNE DOUZAINE DE NÉS-MOLDUS, QUEL EST TON AVIS SUR LE STATUT DU SANG ? : Il ne juge pas un homme à la pureté de son sang. Il traite bien tous ses amis de la même façon que ses ennemis, et John entend encore en faire autant pour tous les êtres. Si le sang devait dire la nature, la puissance, d'un sorcier alors, affirme-t-il d'un souffle, nombre de grands de ce monde, cachés derrière le blason, devrait nager plus bas, dans l'âcre de leur propre pourpre qui, mêlé à la boue, à l'horreur et au trivial, vaut bien tous les autres... vaut même moins.

∞ pseudo/prénom : alec. ∞ âge : vieux. ∞ pays : france. ∞ comment as-tu découvert le forum ? : sur bazzart. ∞ que penses-tu de totb ? : comme vous gérez - il est sublime. ∞ ton avatar : tom hiddlestone. ∞ personnage : inventé.  ∞ un dernier mot ? : j'espère que ça ne dérangera personne que je prenne le premier héritier Prewett (je peux encore changer, si vous insistez).

Les sabots, sourds à l'effort de leur course, battaient le pavé d'une ruelle sinueuse. Le cavalier s'enfonçait, et s'enfonçait encore, dans le dédale nocturne de la cité. Le cheval allait pour hennir que la bride resserrée lui en passait l'envie. Il ne voulait être entendu. Il ne le fallait pas. Là, approchant. Il ralentit d'ailleurs l'allure, quand la taverne avachie se découpa à l'horizon. Alors il descendit de cheval, l'attacha sommairement et s'élança en direction du maudit bâtiment, sombre en tous, et dont les fenêtres vomissaient cris et hilarités enivrés.

Sous sa capuche maculée de poussière de sang, John Prewett, observait, en silence et en respect, les scènes triviales qui se présentaient à ses yeux. Des femmes que l'on hélait de loin, pour mieux bousculer tout à l'heure. Des hommes que l'on attrapait par le col, tantôt pour les étreindre et tantôt pour les battre. De gigantesques seaux qu'il appartenait de choquer, comme si le goût de la mixture avait pu s'en trouver bonifié. Et de l'urine, par là. Et du sang, de l'autre côté. De l'alcool. De l'alcool et du tabac. Partout, les mêmes scènes de violence réjouie, partout les mêmes réjouissances intestines, sanguinaires et finalement banales. Il n'y avait encore rien qui devait être familier à un homme tel que John Prewett et, cependant, il arborait une quiétude confortable, comme un homme, le pied sur à terre, retrouve un empire jadis conquis. Il n'avait aucune crainte. Tant, d'ailleurs, que sa chevalière s'en trouvait exposée, maligne et à la vue de tous, sans qu'il ne redoutât jamais qu'on le découvrit. Et ce serait là le seul détail susceptible d'alerter le messager qui s'en venait le trouver. John le remarqua à son allure. L'autre, à son anneau.

Il se présenta poliment. Edwin Wheeler. Un homme auquel John ne prêtait le souvenir que d'un petit garçon, perdu dans la foule il y a fort longtemps. « Quand l'on m'a dit que j'y trouverais le fils de Lord Prewett, je n'y ai pas cru. » Il sembla goûter une plaisanterie étonnée, la même qui laissa de marbre son interlocuteur. « Je puis vous laisser, si vous préférez, ajouta-t-il donc. » « Je préfère, admit l'autre, qui ne cessait de regarder par-dessus son épaule. » Mais ce n'était encore que pure courtoisie. Il ne s'était pas hasardé. Il devait bien lui parler. « Votre père vous fait mander, monsieur. » « N'ai-je pas dit ce que je préférais ? » « C'est que Lord Prewett m'a fait promettre... » John balaya l'objection du revers de la main, si bien qu'Edwin n'eut qu'à constater l'ostentation de la chevalière fendant l'air. « Monsieur, dit-il encore, quel grand danger vous courez dans ces lieux. C'est un coupe-gorge ! Si l'un des badauds remarquait, découvrait de quelle naissance vous êtes... s'ils savaient qui vous êtes. » « Par Merlin, qu'ils le découvrent vite, soufflèrent les lèvres presque closes du Veilleur. » « C'est insensé ! Avez-vous bu, Monsieur ? C'est cela, répéta-t-il, vous avez bu... » John Prewett repoussa son verre vide, qui n'avait jamais contenu qu'un lait aigre, et amer. « C'est un drame que de laisser un lord dans un taudis pareil ! » « Je ne suis pas Lord. » Tout à coup, les yeux obscurs de John tombèrent dans les siens. Il le regardait. Intensément. Et ne démordait pas de sa prise. Edwin Wheeler se surprit de sa nouvelle crainte. « Non, balbutia-t-il. Votre père n'est point trépassé. Et pour preuve... » Il lui tendit, tremblant, une lettre cachetée du sceau des Prewett. John en effleura le blason, et lut les mots qui n'étaient pas de son père, mais bien de son cadet, Aries.

Cher John,

J'ai assez retardé le moment. Père ne souhaite plus, il exige ton retour à Birmingham. Ni mes efforts ni ceux de Mère ne parviennent plus à apaiser son impatience. Il est temps, John. Il va jusqu'à affirmer qu'il s'arrangera de ta charge avec le vieux Gaunt, qui te libérera sûrement de ton obligation de Veilleur afin de te faire entrer à la Cour. Je doute qu'il ne change d'avis et, d'ailleurs, son affreux pressentiment de guerre le convainc qu'il nous faut, toi, mon frère, à la tête des armées. Je te prie d'entendre ma demande, et d'être raisonnable. Ton exil n'a que trop duré. Reviens. Reviens donc. Père redoute sa propre mort, et ta présence soulagerait ses angoisses. C'est ainsi qu'il le clame à la cour du château.

Tendrement,
Ton frère, Aries.

« Hypocrite, pesta John au visage de la lettre. » Il la froissa bientôt entre ses doigts. Il la froissa bientôt entre ses doigts. Il reconnaissait toute la nature de son cadet. Aries. Maudit Aries, siffla-t-il. John savait fort bien comme son frère n'avait aucun intérêt en son retour. Il espérait peut-être que son périple, précipité, le conduirait à une mort certaine au détour d'un sous-bois. Et ses pensées meurtries s'arrêtèrent là puisqu'Edwin Wheeler, dont il avait oublié la présence, se racla la gorge : « Si vous le permettez, votre place est là-bas, Monsieur. » « Ma place est encore où le Conseil l'estime. » « Mais votre famille... » « Edwin Wheeler, sombra la voix de John dans la froideur, êtes-vous messager ou bien quelque instructeur moraliste ? Que savez-vous encore de mon devoir ? Que savez-vous encore de ma famille ? Qu'allez-vous imaginer, dans le tréfonds de votre esprit étroit et malmené ? Prenez garde, mon bon ami, la portée de ma baguette est encore plus grande que celle de mon épée. » De son silence obstiné, le concerné s'excusa. Et il fût aussitôt pardonné. « Partez, maintenant. Et dites à mon père que je viendrai. » Edwin en parut satisfait. « Quand ma mission sera achevée ici et que, à Londres, on n'exigera plus rien de moi que de me voir en l'endroit de mon père. » « Monsieur... » « Qu'ai-je dit de la portée de ma baguette ? » « Bien. Je le dirai. »

Et John viendrait, puisqu'il venait de l'affirmer. Mais pour l'heure, et pendant que le messager disparaissait de sa vue, il se produisit ce qu'attendait sa venue : « J'ai entendu qu'on parlait d'un lord, dit un homme encadré de trois autres, et c'bijou m'fait dire qu'il est pas bien loin. » C'était la précieuse chevalière que l'étranger téméraire avisait du bout des yeux quand l'épée de l'héritier Prewett s'enfonça dans son ventre. Il n'en fallut pas davantage pour qu'un âpre combat s'engageât : et pour autant que John alla aux devants de sa mort, et sa baguette et son épée l'empêchèrent toujours d'y céder. N'en sois pas l'instrument.

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omg, omg, omg, j'adore. bon, c'est court, et tu ne développes pas son enfance ni rien, néanmoins, on comprend les grandes lignes de sa vie grâce à cet extrait et pour moi cela suffit. je te valide illico.